Accueil / actualités /
L’histoire de Burgo Ardennes est riche, mais certains équipements hors service méritent d’être démolis…
Burgo Ardennes se renouvelle et évolue sans cesse. De nouveaux investissements viennent régulièrement compléter ou remplacer les outils existants. Petit à petit, les équipements hors service s’accumulent et le temps est venu de s’engager dans un plan de démontage et de réhabilitation.
L’usine de pâte de cellulose (ex Cellulose des Ardennes) est la partie la plus ancienne du site et c’est logiquement là que l’on retrouve les équipements à déconstruire aujourd’hui. Ils sont disséminés dans l’usine de pâte et côtoient des parties en service. Cela rend leur déconstruction délicate. La nature des parties à démolir est très variable. Cela va de réservoir en béton, de réacteur chimique en inox, de vieilles turbines à vapeurs aux bâtiments entiers contenant de vieilles chaudières, en passant par des cheminées en béton.
Burgo Ardennes prévoit de démolir ou de réhabiliter chaque année une partie de ces vieilles installations. Ainsi, deux vieilles tours en béton ont déjà été démolies au blanchiment et la chaudière biomasse dite «Babcock Belge» a été démontée à l’intérieur de son bâtiment.
Pour l’heure, c’est au tour de la cheminée de 60 mètres juste à côté du bâtiment «Babcock Belge» de se faire déconstruire.
Le chantier consiste à monter un échafaudage tout autour de la cheminée jusqu’à son sommet, d’installer une nacelle capable de descendre à l’intérieur du conduit pour détacher le briquetage interne de haut en bas.
Les morceaux de brique tomberont à l’intérieur de la cheminée et seront évacués en partie basse.
Une fois le briquetage interne évacué, la partie externe de la cheminée, en béton, sera tronçonnée en petits morceaux en commençant par la partie haute, puis les morceaux seront évacués au fur et à mesure comme pour le briquetage interne. La hauteur de l’échafaudage diminuera au même rythme que celle de la cheminée.
La fin de la démolition est attendue fin 2022.
Déconstruction de la cheminée de la chaudière BWB
Harnoncourt, 5 septembre 1963. La société «La Cellulose des Ardennes», alors en pleine construction, passe officiellement commande pour une cheminée à la société «LARBANET» de Suresnes, près de Paris. PARSONS & WHITTEMORE (France) sera chargée de la surveillance et l’exécution de la commande. La hauteur sera de 61m et le diamètre au sommet de 3,30m. Le fût sera en béton armé et l’intérieur en briques antiacide de Wanlin. Les travaux ont commencé le 15 octobre 1963 pour une durée de 4 mois et demi, et ont couté à l’époque 1.342.600 francs belge. (33.282,18€ actuels) Cette cheminée a servi successivement pour les chaudières de récupération Stein-Roubaix et Duquesne. En 1970, à l’extension de l’usine, elle est alors dépassée en taille par la grande cheminée de 100m. Elle est ensuite dédiée en 1977 à la nouvelle chaudière Babcock Willcox Belge pour laquelle elle terminera sa carrière. Définitivement retraitée avec l’arrêt de la chaudière à écorces en février 2015, cette cheminée attendait paisiblement sa fin de vie. La dernière inspection réalisée à l’aide d’un drone confirma son état de délabrement, et son démontage fut décidé. Nous avons commencé ce 18 juillet le montage d’un échafaudage et d’un ascenseur. Ensuite, le 2 septembre, c’est le dé briquetage manuel de l’intérieur qui a été réalisé via une nacelle suspendue. Le fût extérieur est ensuite découpé jusqu’à la hauteur de 20 mètres en morceaux que l’on laisse tomber à l’intérieur. Les débris sont alors évacués par la porte en partie basse pour être revalorisés. À 20 mètres, ce sera une machine hydraulique qui terminera le travail à l’aide d’une pince à béton. Le chantier devrait se terminer en novembre, 59 ans après le début de sa construction. Le travail a été confié à la société DETRAMO de Flémalle, active sur notre site depuis plus de 30 ans.