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Projet photovoltaïque
Burgo Ardennes s’engage encore un peu plus dans l’énergie verte :
Le projet d’implantation d’un champ de panneaux photovoltaïque sur son site industriel a franchi le cap du permis de construire.
Il y a près d’un an, j’écrivais dans ce journal que Burgo Ardennes préparait un dossier d’investissement visant à implanter un champ de panneaux photovoltaïque sur son site de production. Je peux annoncer aujourd’hui que le projet va entrer dans sa phase concrète puisque la demande de permis de construire a été acceptée par les autorités fin juin 2023.
Petit rappel des enjeux :
Burgo Ardennes auto produit déjà +/- 79% de sa consommation électrique au départ de la combustion de ses déchets combustibles issus du bois (énergie verte). Le solde, soit +/- 21%, est encore prélevé sur le réseau électrique. Notre ambition est de réduire encore notre empreinte carbone et notre dépendance aux énergies fossiles en ajoutant au dispositif de cogénération existant près de 17.500 panneaux photovoltaïques pour une puissance maximale totale de +/- 11,6 MWc (Kilowatt-crête). Compte tenu de l’ensoleillement du site, cela correspond à une production électrique verte annuelle de +/- 11,67 GWh/an (soit l’équivalent de la consommation moyenne de +/- 3.600 ménages wallons ou bien encore l’équivalent de +/- 5 300 tonnes de C02 non émise par an).
Quelques clefs techniques :
Les panneaux solaires sont des équipements qui transforment le rayonnement solaire en électricité.
D’un côté, ils ont l’immense avantage de produire de l’énergie renouvelable à un coût marginal faible. De l’autre côté, ils ont l’inconvénient de produirede l’électricité uniquement quand le soleil est présent(rien la nuit, moins en hivers qu’en été, plus à midi qu’au soir, …) et ce de manière totalement non corrélée aux besoins en énergie des consommateurs. Le besoin du site Ardennes en électricité non cogénérée (= électricité que nous prélevons sur le réseau pour l’instant) n’est pas constant non plus. Pire, il a une forme inversée par rapport à la courbe de production des panneaux : le site prélève plus d’électricité la nuit que le jour, la semaine que le week-end, …
Cette variabilité à la fois de la production photovoltaïque et du besoin en électricité non cogénérée rend le dimensionnement d’un champ de panneau délicat :
- On comprend rapidement qu’il faut accepter que la couverture de 100% des besoins par le photovoltaïque n’est pas possible (ne fût-ce que parce que les panneaux ne produisent rien la nuit).
- Si on dimensionne le champ de panneaux pour qu’il produise la juste quantité d’électricité consommée par le site par beau temps, en été & à midi, alors bien sûr nous n’aurons pas de surplus à réinjecter sur le réseau, mais nous n’aurons pas beaucoup d’électricité verte à utiliser aux autres moments (hivers, en fin de journée, par mauvais temps,…) et au final, on ne changera pas grand-chose à notre empreinte carbone. On couvrirait dans ce cas +/-15% du besoin non cogénéré
(besoin = prélèvement actuel sur le réseau) les beaux jour d’été et seulement 1% du besoin en hiver.
- À l’inverse, si on dimensionne le champ de panneaux trop généreusement, le surplus d’électricité est la grande majorité du temps produite quand on ne sait pas la consommer => on réinjecte la majorité de l’électricité additionnelle sur le réseau plutôt que de la consommer.
- Il convient donc de trouver un compromis entre taille du champ de panneaux et le taux de couverture des besoins électriques non cogénérés d’Ardennes :
Les courbes présentées plus haut sont simplistes car elles ne tiennent ni compte de la météo (nuages), ni compte des variations journalière de production de pâte / papier.
Elles ne sont là que pour faire comprendre intuitivement pourquoi le projet ne couvrira pas 100% des besoins en électricité du site et pourquoi il ne conduira pas non plus à 100% d’auto consommation (nous aurons certains jours un surplus d’électricité provenant des panneaux à réinjecter sur le réseau).
Le projet :
Ce champ de panneaux sera installé sur la zone en friche de l’usine entre le hall de la « machine à papier » et les routes N87 & d’Harnoncourt (voir schéma ci-dessous).
Il sera constitué de plus de 17 500 panneaux disposés en ilots comme suit :
La puissance maximale en pic sera de 11,6 MW. L’électricité produite sera injectée sur notre réseau interne d’électricité au niveau de la MAP. En se basant sur les statistiques historiques d’ensoleillement, on peut s’attendre à une production annuelle moyenne de 11,67 GWh/an (soit la consommation de +/- 3 600 ménages ou +/- 12 à 15% de notre prélèvement réseau actuel).
En croisant les statistiques d’ensoleillement (pour la production des panneaux) et les statistiques de consommation électrique du site d’Ardennes, on peut s’attendre à un taux d’autoconsommation de +/-70%. Ce qui signifie que +/- 30% de l’électricité produite sera réinjectée sur le réseau publique. La préservation de la nature sera intégrée au projet. L’ensemble de l’installation sera entouré d’une clôture de 2 m de haut, à larges mailles (15cm) permettant le passage de la petite faune. Les panneaux seront concentrés en ilots, afin de limiter au minimum les coupes dans les zones périphériques aux îlots et de manière à conserver la mosaïque de milieux ouverts et arbustifs/arborés. Des strates arbustives spontanées seront maintenues dans tous les cas. En outre, des mesures seront prises pour, d’une part, combattre les plantes invasives et d’autre part, laisser s’épanouir les plantes rares comme les orchidées sauvages. Le planning : Les travaux commenceront cet été dès que la période de nidification sera terminée et se termineront au second trimestre 2024.
H. Cornil